Un membre fondateur de l’AQPP s’éteint à l’âge de 90 ans

Membre fondateur de l’Association québécoise des pharmaciens propriétaires (AQPP), Gilles Larocque est décédé à l’âge de 90 ans, le 12 mai dernier, dans une maison de soins palliatifs de Boucherville entouré des siens. Le pharmacien était atteint d’un lymphome et souffrait d’insuffisance cardiaque.Après la fondation de l’AQPP en 1970, M. Larocque a joué un rôle de premier plan dans les négociations avec la Régie de l’assurance maladie du Québec qui se sont conclues par la première entente de l’Association. Cette entente permettait le paiement des actes pharmaceutiques par honoraire. Plusieurs autres ententes sont survenues par la suite.«Son apport est indiscutable et transparaît encore aujourd’hui dans notre industrie. M. Larocque était un homme de conviction, aux principes solidement ancrés. Il a fait œuvre de pionnier non seulement au Québec, mais à l’échelle de l’Amérique du Nord», observe Jean Thiffault, président de l’AQPP.M. Larocque a été propriétaire d’une pharmacie à Sainte-Marie-de-Beauce dans les années 70 et 80, avant de devenir pharmacien communautaire jusqu’à sa retraite, au début des années 2000.«Il demeurera toujours un modèle de dévouement à sa profession, de leadership auprès de ses confrères et consœurs, d’optimisme constant malgré les épreuves de la vie. Un linguiste au langage châtié et imagé et quelqu’un d’une humeur contagieuse dans ses rapports avec ses amis», raconte Georges Roy, un pharmacien à la retraite qui a bien connu Gilles Larocque.Ce dernier se souvient les fois où M. Larocque parlait en alexandrins, à la manière de Victor Hugo dans les année 1800. «C’était très drôle», lance-t-il.Un artisteDurant sa vie, Gilles Larocque a touché à plusieurs formes d’art. Pendant ses études universitaires, il jouait du piano les fins de semaine dans les groupes de jazz pour payer ses frais de scolarité. «Lorsqu’on se réunissait et qu’il y avait un piano, Gilles nous en jouait. Il a toujours gardé ce doigté», se rappelle M. Roy.En plus de composer de la musique, M. Larocque était un poète qui évoluait sous le nom d’emprunt de La Roquebrune. «Il nous lègue plein de magnifiques textes dispersés à ses amis de partout au gré des ans. J’ai toujours été persuadé que mon grand collègue était un immortel de l’Académie québécoise des poètes!»Selon ses volontés, M. Larocque ne sera pas exposé et la mise en terre se fera dans l’intimité.

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