De nouvelles mesures de pertinence adoptées par l’IPAM

En allergologie-immunologie, des critères de pertinence pour une référence en rhinite/sinusite chronique au formulaire CRDS ont été mis en place le 1er novembre. «À l’aide d’un outil d’aide à la décision, les intervenants de première ligne pourraient mettre en œuvre un traitement conservateur, lequel pourrait soulager les patients plus rapidement et réduire les consultations», indique l’IPAM. En effet, selon l’Association des allergologues et immunologues du Québec (AAIQ), 30% des patients sont référés avant que le traitement de base n’ait été prescrit. L'AAIQ prévoit de créer un module de formation à l'intention des intervenants de la première ligne en lien avec l'ajout de cette trajectoire. L’IPAM anticipe des économies annuelles de 661 882$. Le conseil numérique en cardiologie Une nouvelle trajectoire a aussi été mise en place en cardiologie, depuis trois semaines. Le conseil numérique, qui favorise une communication rapide entre médecins de famille et médecins spécialistes, permet aux intervenants de première ligne d'obtenir des conseils médicaux spécialisés réduisant ainsi le temps de prise en charge pour les patients. «L’objectif de cette démarche est de limiter les consultations pour des pathologies bénignes, des anomalies échocardiographiques légères ou pour des variantes de la normale», indique l’IPAM qui n’a pas encore ciblé les économies de cette mesure. Des trajectoires ajoutées en neurologie En neurologie, deux nouvelles trajectoires CRDS sont ajoutées. Pour les cervicobrachialgies et lombosciatalgies aigües: en l’absence de drapeaux rouges, il faut réserver la consultation en neurologie avec considération d’EMG au patient avec évolution défavorable après six semaines de traitement. L’IPAM propose également d’ajouter de nouveaux critères cliniques au formulaire APSS Neurologie: en cas de polyneuropathie suspectée avec manifestations cliniques typiques, la consultation en neurologie avec considération d’EMG est inutile si le patient est diabétique. «L’objectif de cette démarche est de limiter les consultations en neurologie pour ces situations», affirme l’IPAM. L’Association des neurologues du Québec estime que ces consultations pourraient être réduites de l’ordre de 30%. Les économies récurrentes sont estimées à près de 2M$. Réduire les consultations Par ailleurs, l’IPAM veut réduire le fardeau de l’évaluation préopératoire par la limitation des consultations en anesthésiologie, en cardiologie et en médecine interne ainsi que les examens non nécessaires. L’objectif de cette démarche est de revoir les guides cliniques d’évaluation préopératoire de façon que les recommandations soient conformes avec les lignes directrices quant à la pertinence des soins. «Les responsables de l’application de cette mesure devront s’assurer que les patients à risque recevront une évaluation préopératoire adéquate en lien avec leur état», indique l’IPAM. Dialyse assistée à domicile Un projet de suppléance rénale autonome à domicile est en cours. L’IPAM a ainsi mandaté un comité de validation, d’implantation et de suivis pour que cette mesure soit correctement implantée. Ce comité aura notamment le mandat de mettre en place des outils uniformisés de prescription, la formation du personnel en première ligne ainsi que la formation des patients à une approche par dialyse à domicile. Selon l’IPAM, «il est souhaitable de faire un virage important pour améliorer l’ensemble des soins et des services destinés aux personnes atteintes d’une maladie rénale en privilégiant l’implication du patient et de ses proches».

De nouvelles mesures de pertinence adoptées par l’IPAM

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