CRDS: les effets de la pandémie sur les demandes de services

C’est ce que montrent des données obtenues par Profession Santé auprès du ministère de la Santé et des Services sociaux sur les inscriptions au CRDS le 31 mai 2020 et le 31 mai 2021. La palme des augmentations revient à l’immunologie, où le nombre de cas a bondi de 17 685 en un an. Ainsi, en mai dernier, plus de 52 910 patients figuraient sur la liste d’attente de cette spécialité. L’ORL a pour sa part vécu la situation contraire: le nombre de patients inscrits a fléchi de 53 938 à 35 764 en douze mois. En dermatologie, 60 023 patients attendaient d’être vus en 2020. Un an plus tard, leur nombre avait diminué de 7425. Une belle amélioration, mais la liste contenait tout de même 52 298 noms en mai dernier, soit presqu’autant qu’en immunologie. Priorités A, B et C Il ressort des informations obtenues auprès du MSSS que, malgré la COVID, les patients de priorité A (3 jours et moins) sont toujours rencontrés très rapidement. De leur côté, les chiffres pour les cas de priorité B (10 jours et moins) sont restés plutôt stables, sauf dans deux disciplines: en psychiatrie, le nombre de patients classés B est passé de 354 à 647 (+ 293), et en ophtalmologie, il est passé de 150 à 413 (+ 263). Par ailleurs, aucun patient en attente en physiatrie n’a été répertorié dans les catégories A et B en mai 2020 ni l’année suivante à la même période. Une diminution dans le nombre de patients inscrits en priorité C (28 jours et plus) a été enregistrée dans plusieurs spécialités, notamment en cardiologie (- 124), en dermatologie (- 288), en gastroentérologie (- 80), en neurologie (- 39), en ORL (- 217), en néphrologie (- 92) et en pneumologie (- 237). À l’inverse, des hausses considérables sont survenues en psychiatrie (+ 1964), en gynécologie (+ 429), en physiatrie (+ 744) et en urologie (+ 572). Priorités D et E D’importantes variations entre les spécialités ont aussi été observées dans les catégories D (trois mois et moins) et E (12 mois et plus). Des baisses substantielles ont été notées dans les priorités D de plusieurs disciplines, comme en dermatologie (- 5654), en ORL (- 4132), en pneumologie (- 2541) et en cardiologie (- 965). Les augmentations se sont produites en gastroentérologie (+ 4175), en physiatrie (+3390), en rhumatologie (+ 1543) et en gynécologie (+1277). Sans surprise, les flambées les plus importantes sont observées dans la catégorie E, la moins prioritaire. Les patients référés en immunologie savaient déjà qu’ils devraient s’armer de patience, mais la situation a encore empiré au cours de la dernière année: le nombre de cas classés E a bondi de 32 901 à 49 932 (+ 16 531). Pour ce niveau de priorité, la progression des cas en douze mois a été de 4278 en gynécologie, de 4677 en gastroentérologie et de près de 4000 en ophtalmologie. Une bonne nouvelle toutefois pour les patients qui ont été référés à d’autres spécialités: des diminutions notables ont été enregistrées dans la catégorie E en urologie (- 4545), en orthopédie (- 2141), en cardiologie (- 1335) et surtout en ORL, qui détient le record de la décroissance pour cette priorité, avec 13 797 patients en moins en seulement un an. Augmentations et diminutions par spécialité Dans cette compilation réalisée par Profession Santé à partir des données qui nous ont été transmises par le MSSS, nous avons sélectionné les spécialités pour lesquelles le nombre d’inscriptions au CRDS s’est amplifié et celles où elles ont diminué depuis un an.

CRDS: les effets de la pandémie sur les demandes de services

Pour accéder au contenu, connectez-vous ou créez un compte gratuit.

Catégories connexes