COVID longue: les symptômes disparaissent habituellement dans l'année suivant l'infection

Des chercheurs israéliens ont ainsi cherché à déterminer les séquelles cliniques de la COVID longue un an après une infection bénigne. Ils ont également évalué son association avec l’âge, le sexe, le statut vaccinal et les variants du SRAS-CoV-2. Pour ce faire, ils ont analysé les dossiers électroniques de près de 2 millions d’adhérents à Maccabi Healthcare Services, l'un des plus importants organismes officiels d'assurance maladie d’Israël, qui se sont fait tester pour la COVID-19 entre le 1er mars 2020 et le 1er octobre 2021. Parmi eux, près de 300 000 personnes ont reçu un résultat positif à la COVID-19 et n’avaient pas été hospitalisées dans le premier mois suivant l’infection, suggérant ainsi que l’infection à la COVID-19 était bénigne. Les chercheurs ont par la suite associé chaque patient ayant obtenu un résultat positif à une personne non infectée qui avait le même âge, le même sexe, le même statut vaccinal et des antécédents similaires de facteurs de risque, comme le diabète ou l’obésité. La moyenne d’âge des patients ayant contracté la COVID était de 25 ans, et 51% étaient des femmes. Les chercheurs ont suivi les dossiers médicaux de chacun des participants et ont noté les problèmes de santé rapportés au cours des 12 mois suivants. Il est important de noter que l’étude a été faite avant qu’Omicron ne devienne le variant dominant. Résultats Un total de 65 symptômes associés à la COVID longue ont été identifiés et ont été divisés en deux intervalles de temps, soit: précoce (30 à 180 jours après l’infection) et tardif (180 à 360 jours après l’infection). Les résultats, publiés dans le British Medical Journal (BMJ), suggèrent que la plupart des symptômes de la COVID - notamment les difficultés respiratoires, la toux, les douleurs thoraciques, les douleurs articulaires ou les effets secondaires d’un stress physique aigu tel que la perte de cheveux - ont diminué de manière significative au cours des premiers mois suivants l’infection, donc lors de la phase dite précoce. Toutefois, le brouillard cérébral, la perte d’odorat et de goût, les problèmes respiratoires, les étourdissements et les faiblesses, les palpitations cardiaques et les angines streptococciques ont été identifié lors des deux intervalles de temps, tant lors de la période précoce que tardive. Autre découverte, les chercheurs n’ont pas noté de différences significatives entre les personnes vaccinées et non-vaccinées, en ce qui concerne les symptômes de la COVID longue. La seule exception étant que les personnes vaccinées avaient moins de risque de développer des difficultés respiratoires prolongées, selon l’étude. De plus, seulement des différences mineures ont été observées entre les patients masculins et les patients féminins. «Nous avons observé que la plupart des problèmes de santé survenant après une évolution bénigne de la maladie sont restés pendant plusieurs mois et sont revenus à la normale au cours de la première année. [Ces données] suggèrent qu’une infection bénigne n’entraîne pas de morbidité grave ou chronique à long terme chez la grande majorité des patients», ont conclu les chercheurs.

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