COVID-19: Des médecins demandent la vaccination en CLSC et en GMF

Le Dr Dion se range ainsi derrière la proposition de Québec solidaire et de l’organisme Médecins québécois pour le régime public (MQRP) qui demandent au gouvernement d’intensifier la campagne de vaccination. «L’idée de décentraliser la vaccination et de rapprocher celle-ci des milieux de vie des gens est bonne. Je crois que de profiter de la visite d’un patient non vacciné pour lui administrer le vaccin est un facteur important pour améliorer le taux de vaccination», affirme celui qui est également vice-président de la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ). Il note au passage que des cliniques médicales en Ontario offrent déjà la vaccination contre la COVID-19. Par contre, le respect de la chaîne de froid pour la conservation des vaccins et le manque d’infirmières pourraient freiner l’implantation de la vaccination dans ces établissements, avance-t-il. En CLSC, la conservation des vaccins est moins un enjeu, puisque ces centres sont «déjà équipés de réfrigérateurs qui répondent aux normes de santé publique avec des thermomètres spéciaux», alors que plusieurs GMF n’en ont pas. D’autre part, «il faut s’assurer qu’une infirmière soit disponible au pied levé pour administrer le vaccin au patient», mentionne-t-il. Ces dernières semaines, plusieurs infirmières ont quitté leurs postes en CLSC et en GMF pour venir prêter main-forte à leurs collègues dans les hôpitaux. De son côté, la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) affirme que la responsabilité de vacciner les patients ne doit pas uniquement reposer sur les infirmières. «La vaccination devrait être administrée aussi par les autres professionnels de la santé, comme les médecins et les physiothérapeutes qui font partie intégrante des équipes de soins dans ces installations», mentionne la présidente de la FIQ, Julie Bouchard, par courriel. Celle-ci se dit néanmoins favorable à la vaccination dans les CLSC et les GMF qui permettraient de rejoindre davantage les non-vaccinés. Convaincre les non-vaccinés Au dire du Dr Dion, une partie de sa clientèle non vaccinée peut encore changer d’avis sur la vaccination. C’est le cas, selon lui, des patients qui sont «victimes» de l’influence de leur entourage. «Par exemple, j’ai vu un couple de personnes âgées qui ne se sont pas fait vacciner parce que leurs enfants leur interdisaient de le faire. Je crois qu’il y a moyen de convaincre les gens qui se sont fait influencer ainsi», explique le médecin de famille qui travaille dans la municipalité du Lac-Etchemin, dans Chaudière-Appalaches. À lire aussi: Vaccination: motiver plutôt que convaincre ou contraindre Selon un récent sondage du Collège des médecins du Québec, 43% des médecins ont dit avoir réussi à convaincre des patients à se faire vacciner. À l’inverse, des patients sont «irrécupérables» et ne se feront jamais vacciner, observe le Dr Dion. Par exemple, un de ses patients pense que la COVID-19 n’existe pas alors qu’une autre patiente affirme que les vaccins sont encore en phase expérimentale. Selon une enquête en ligne menée par l’Université de Sherbrooke auprès de 10 368 adultes en octobre dernier et publiée ce jeudi dans La Presse, les deux tiers des adultes québécois non vaccinés adhèrent à une «vision complotiste».

COVID-19: Des médecins demandent la vaccination en CLSC et en GMF

Pour accéder au contenu, connectez-vous ou créez un compte gratuit.

Catégories connexes