Colloque Agir pour la santé 2014: des étudiants qui voient plus loin que l’officine

Le handicap et la santé mentale sont deux sujets nécessitant du tact et de la sensibilité, en particulier de la part des intervenants du réseau de la santé. Les étudiants de la Faculté de pharmacie de l’Université de Montréal ont vécu ces réalités de près en préparant près d’une centaine de projets dans le cadre de leur cours Services à la communauté.Pour une troisième année, les étudiants en pharmacie de l’Université de Montréal ont présenté leurs différents projets conçus dans le cadre de ce cours lors d’un colloque intitulé « Agir pour la santé », qui s’est déroulé le 17 avril au Pavillon Roger-Gaudry.« Les projets que vous présentez permettent de donner une autre image du pharmacien, celle d’un intervenant qui prodigue des conseils et valorise la prévention, a expliqué le doyen de la Faculté de pharmacie, Pierre Moreau. Cela permet de faire de la pharmacie quelque chose qui dépasse l’officine. »Le cours, conçu dans la foulée de la mise sur pied du programme de doctorat professionnel en pharmacie, regroupe tous les étudiants issus des trois premières années du Pharm. D. dans des équipes d’environ dix personnes.Il s’échelonne sur les sessions d’automne et d’hiver. En 2012-2013, les thèmes portaient sur la santé sexuelle et reproductive, ainsi que sur le vieillissement.Contrairement au reste de la formation en pharmacie de l’Université de Montréal, les projets soumis n’ont pas à être de nature pharmaceutique. L’objectif du cours est d’éveiller les étudiants à d’autres réalités dépassant la pratique de la pharmacie, tout en leur permettant de développer d’autres compétences, telles la communication, l’auto-apprentissage, l’interdisciplinarité et le professionnalisme.« Je pense qu’il y a une petite révolution dans cette façon d’enseigner la pharmacie, puisque les étudiants doivent entrer en contact avec des organismes communautaires ou d’autres partenaires afin de créer un projet qui ait un impact réel auprès de la population », avait d’ailleurs expliqué à L’actualité pharmaceutique l’un des quatre responsables de formation professionnelle du cours, Pierre-Marie David.Lors du colloque du 17 avril, les différentes équipes ont, dans un premier temps, dévoilé leurs projets lors d’une séance d’affiches scientifiques. Ensuite, certains d'entre eux ont été sélectionnés par la professeure Marie-France Beauchesne et les quatre responsables de formation professionnelle pour faire l’objet de présentations orales.Le colloque s’est ensuite clos avec une remise de prix pour récompenser le projet le plus créatif, celui ayant la plus grande portée sociale ainsi que celui faisant état de la plus grande rigueur scientifique. Pour chaque prix, deux équipes s’affrontaient. Un quatrième prix a été remis grâce à un vote des étudiants présents dans la salle.Les trois projets récompensésPrix CréativitéSensibilisation à l’utilisation abusive des jeux vidéo : une intervention qui rapprocheL’objectif de ce projet, qui a également reçu le prix des participants du colloque, est de sensibiliser les jeunes aux effets de l’utilisation abusive des jeux vidéo. Les étudiants ont conclu un partenariat avec les centres de réadaptation en dépendance Le Virage, en Montérégie, afin de diffuser une vidéo d’animation illustrant l’impact sur la santé mentale d’une utilisation abusive de ces jeux.Prix Portée socialeMythe ou réalité ? Apprends à consulter !Cette équipe veut sensibiliser les jeunes Montréalais âgés de 12 à 18 ans à la consommation de substances psycho-actives. Neuf groupes ont été visités dans une école secondaire de Montréal où les jeunes ont été encouragés à produire des petites capsules vidéo sur des mythes reliés à la consommation de substances illicites. Certaines capsules seront diffusées sur le site du Centre québécois de lutte aux dépendances. Prix Rigueur scientifiqueÀ l’annonce du diagnostic, pas de panique !Grâce à un partenariat avec le Regroupement pour la Trisomie 21, cette équipe a conçu un outil interactif présentant des informations fiables et neutres afin de briser certains tabous véhiculés dans la population sur les personnes ayant une trisomie 21. L’outil interactif propose des informations destinées au grand public, mais aussi des renseignements visant les professionnels de la santé. L’outil sera éventuellement disponible sur le site du Regroupement.

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