CDÉ: fermeture maintenue malgré la 4e vague

Les CDÉ avaient été mises en place au début de la pandémie dans l’ensemble des régions. Leur création visait à concentrer les efforts de contrôle des infections dans un nombre restreint de milieux et à acquérir une expertise pour les soins à la population présentant des symptômes de la COVID. Cela permettait aussi de concentrer l’utilisation des équipements de protection individuel (EPI) disponibles dans ces cliniques désignées et de préserver les autres cliniques dites froides advenant des éclosions significatives dans les CDÉ. Initialement, il était prévu qu’elles resteraient en opération pour la durée de la pandémie, mais le Ministère avait annoncé leur fermeture progressive en juillet dernier. En date du 24 août, 99 établissements à travers la province, GMF, CLSC, urgences, possédaient toujours la désignation CDÉ. Dans la région de Québec, la CDÉ de Montmagny a fermé ses portes le 20 août et celle de Thetford en fera autant le 27. Les CDÉ de Beauceville et du Centre Paul-Gilbert de Lévis arrêteront le 3 septembre, et toutes les autres encore en activité, le 6. Pas de retour en arrière Les échéanciers de fermeture des CDÉ étaient conditionnels à la prise en charge de la clientèle par les cliniques froides, aux nouvelles connaissances sur le virus, à l’efficacité des mesures préventives, à l’utilisation des ressources professionnelles disponibles et à l’évolution de la situation épidémiologique. Or, même si toutes les conditions citées plus haut ne sont pas réunies et que les cas de COVID repartent à la hausse depuis quelques semaines, Québec a quand même décidé de mettre un terme à leurs opérations. «Il n’est pas prévu revenir sur cette décision», insiste-t-on d’ailleurs à Québec. À lire aussi: Quatrième vague de COVID: «C’est démoralisant… », dit la présidente de l’AMUQ «Aujourd’hui, le contexte est fort différent, a expliqué une porte-parole du Ministère à ProfessionSante.ca. D’abord, nous avons des EPI pour approvisionner tout le réseau de première ligne. Aussi, avec l’expérience en CDÉ, on sait que le risque de contamination est très faible. Par ailleurs, la majorité des travailleurs de la santé ont reçu leurs deux doses, ce qui réduit ce risque encore plus.» La fermeture des CDÉ aura un impact sur les cliniques médicales de première ligne, à qui on demandera, 4e vague ou pas, «de tendre vers la nouvelle normalité et de mettre en place les mesures de prévention et de contrôle des infections (PCI) liées à la COVID de façon permanente.» Dans un contexte de déconfinement où les contacts redeviendront plus nombreux, le MSSS anticipe une forte demande pour les soins au cours des prochains mois. «Pour y faire face, précise-t-on au MSSS, l’ensemble des cliniques et GMF se doivent d’être mis à contribution.» Au cours des prochains jours, le MSSS émettra de nouvelles directives sur la reprise des activités cliniques régulières pour les cliniques de première ligne. Elles contiendront les procédures à suivre, notamment en termes d’équipements de protection pour le personnel, les médecins, les infirmières, les patients et les diverses salles.

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