Carcinome urothélial: une première immunothérapie adjuvante autorisée

Par voie de communiqué, la société biopharmaceutique américaine, Bristol Myers Squibb, a fait savoir que «OPDIVO est le premier traitement immuno-oncologique à procurer des bienfaits à titre de traitement adjuvant du CU et représente un nouveau traitement de référence potentiel pour les patients qui présentent un risque élevé de récidive de la maladie». «L’approbation d’OPDIVO est particulièrement importante parce que les cliniciens ont maintenant une option d’immunothérapie à offrir à certains patients après une intervention chirurgicale, qui peut réduire le risque de récidive de la maladie», a réagi le Dr Wassim Kassouf, professeur au Département de chirurgie à l’Université McGill. Selon lui, plus de 50% des patients atteints d’un carcinome urothélial sont confrontés à une récidive de la maladie, alors qu’il existe peu d’options de traitements sécuritaires et efficaces pour améliorer l’issue de leur maladie. «Cette nouvelle option de traitement répond aux besoins difficiles des patients après l’intervention chirurgicale, alors qu’ils doivent gérer la peur de voir leur cancer réapparaître», affirme pour sa part, la directrice générale de Cancer de la vessie Canada, Michelle Colero. Grâce à cette décision de Santé Canada, les patients qui vivent avec cette maladie auront désormais la possibilité de passer plus de temps de qualité avec leurs proches, a-t-elle ajouté. Prévenir la récidive L’avis de conformité avec conditions de Santé Canada est fondé sur l’étude CheckMate-274, un essai multicentrique de phase 3 à double insu, à répartition aléatoire et contrôlé par placebo. L’étude a évalué OPDIVO comme traitement adjuvant chez les patients ayant subi une résection radicale d’un carcinome urothélial d’apparition primitive, dans la vessie ou les voies urinaires supérieures, qui présente un risque élevé de récidive. «L’essai a satisfait à son critère d’évaluation primaire, la survie sans maladie, démontrant qu’OPDIVO en traitement adjuvant a offert la possibilité de retarder ou de prévenir la récidive de la maladie à tous les patients répartis aléatoirement et à ceux dont le taux d’expression de PD-L1 sur les cellules tumorales était d’au moins 1%», indique le communiqué signé par Bristl Myers Squibb. La société pharmaceutique ajoute qu’une association positive a été observée entre l’expression tumorale du PD-L1 et l’ampleur du bienfait thérapeutique. Toutefois, il n’a pas été établi s’il y a amélioration de la survie globale.

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