C.-B.: Mises à jour de la législation; Champs de pratique étendus pour les pharmaciens et les infirmières, financement pour les médecins de première ligne

Quoi de neuf- Le processus de réglementation visant les techniciens en pharmacie avance rapidement; la date limite pour soumettre des commentaires et des recommandations au ministère des Services de santé de la C.-B. était fixée au 30 avril 2010 (pour les détails, voir Activités et programmes gouvernementaux connexes plus bas).PHARMACIENS Champ de pratique - Depuis janvier 2009, les pharmaciens disposent de l’autorité de prescrire de façon autonome et d’adapter des ordonnances existantes en vertu d’une modification à la Loi 25 adoptée en 2008 (Health Professions Amendment Act). Le Collège des pharmaciens de Colombie-Britannique (CPBC) a préparé le protocole PPP-58 (Protocole de gestion des médicaments – Adapter une ordonnance; Professional Practice Policy #58), qui présente les directives pour aider les pharmaciens à adapter les ordonnances en toute sécurité et le plus efficacement possible.- Depuis octobre 2009, les pharmaciens autorisés peuvent administrer certaines injections, y compris des vaccins (après avoir suivi une formation; pour les détails, voir Autorité d’administrer des injections).Conditions pour adapter des ordonnances- Avant de pouvoir adapter des ordonnances, les pharmaciens doivent être couverts par une police d’assurance responsabilité civile professionnelle de 2 M$ au minimum, et déclarer par écrit qu’ils comprennent le Guide d’orientation du CPBC pour l’application de la politique PPP-58 de même que les modifications à ce Guide, publiées en décembre 2008.- Les pharmaciens ont l’autorité d’adapter des ordonnances sans l’autorisation préalable du prescripteur; toutefois, ils ne sont pas tenus de le faire. La décision d’adapter ou non une ordonnance demeure à la discrétion du pharmacien. Si celui-ci adapte une ordonnance, il en assume la pleine responsabilité.- La politique PPP-58 établit les sept critères fondamentaux du processus d’adaptation d’une ordonnance. Ces critères sont détaillés dans le Guide d’orientation : compétence individuelle; information pertinente; prescription; pertinence de l’ordonnance; consentement éclairé; documentation; et notification d’autres professionnels de la santé.Types d’adaptationLe champ de pratique des pharmaciens de C.-B. définit l’adaptation des ordonnances comme l’exercice des trois types d’actes suivants :1. modification du dosage, de la composition ou de la posologie d’un médicament en vue d’en améliorer les résultats pour le patient;2. renouvellement d’une ordonnance pour assurer la continuité du traitement; et3. prescription d’un médicament de substitution dans la même catégorie thérapeutique afin de mieux répondre aux besoins du patient.- Le renouvellement ne s’applique qu’aux cas où un patient a une affection chronique, est dans un état stable et suit le même traitement depuis au moins six mois. Le renouvellement ne peut aller au-delà de six mois à compter de la date de l’ordonnance initiale. Dans le cas des psychotropes, seuls les pharmaciens qui font partie d’une équipe multidisciplinaire sont habilités à effectuer le renouvellement.- Les changements de dosage, de composition ou de posologie et les traitements de substitution se limitent à des états particuliers ou à des catégories particulières de médicaments, sauf quand le pharmacien travaille au sein d’une équipe interprofessionnelle ou dans le cadre de protocoles établis (hôpitaux, établissements de soins de longue durée, cabinets multidisciplinaires).- Les pharmaciens ne peuvent adapter une ordonnance si celle d’origine est expirée (soit un an après la date d’émission, ou deux ans pour les contraceptifs oraux).- Les pharmaciens ne sont pas non plus habilités à adapter les prescriptions de narcotiques, de drogues contrôlées ou de substances ciblées.Activités de prescription à ce jourDe janvier à septembre 2009, 54 661 patients ont vu leur ordonnance renouvelée par un pharmacien, 11 277 ont reçu une ordonnance adaptée et 2 294 ont accepté une substitution de traitement par un pharmacien. Le gouvernement a versé 610 000 $ pour ces services.Autorité d’administrer des injections- Pour recevoir l’autorisation d’administrer une injection, les pharmaciens doivent suivre le programme Accredited Administration of Injections Program, mis au point par l’Association des pharmaciens de la C.-B, en collaboration avec le Collège des pharmaciens de C.-B. et le B.C. Centre for Disease Control.- Le programme comporte trois volets : une séance d’étude théorique préalable en ligne; un atelier d’une journée sur l’administration des injections sous-cutanées, intradermiques et intramusculaires; et un certificat de premiers soins ainsi qu’une attestation de compétence en RCR.- Environ 150 pharmaciens ont terminé avec succès ce programme à l’automne 2009, à temps pour participer à la vaccination contre la grippe H1N1.Activités et programmes gouvernementaux connexesHonoraires d’adaptation d’ordonnances- Le ministère des Services de santé de la C.-B. rémunère les pharmacies pour des services cliniques au taux maximal de 8,60 $ pour l’adaptation ou le renouvellement d’une ordonnance et de 17,20 $ pour une substitution. Pour chaque patient, les pharmacies sont limités à deux services cliniques rémunérés par médicament et par patient aux six mois.Réglementation visant les techniciens en pharmacie - En mars 2010, le ministère des Services de santé de la C.-B. a proposé de modifier la réglementation sur les pharmaciens pour ajouter le « technicien en pharmacie » à la liste des titres réservés à l’usage exclusif des personnes inscrites au Collège. La date limite pour présenter des commentaires et des recommandations au ministère était le 30 avril 2010.Liens utileswww.health.gov.bc.ca (ministère des Services de santé de la Colombie-Britannique)www.bcpharmacists.org (Collège des pharmaciens de la Colombie-Britannique)www.bcpharmacy.ca (Association des pharmaciens de la Colombie-Britannique)[Mise à jour avril 2010]INFIRMIÈRES Champ de pratique- Depuis avril 2009, les infirmières autorisées possèdent l’autorité d’exercer une gamme élargie de services de façon autonome, comme des sutures, le dépistage de la tuberculose et la prise en charge du travail pour un accouchement à l’hôpital quand le prestataire de soins primaires est absent. Les infirmières autorisées préposées au triage peuvent aussi demander une échographie et des rayons X pour établir le diagnostic. En outre, elles peuvent délivrer ou administrer des médicaments sur ordonnance en situation d’urgence, comme une réaction allergique sévère, une surdose médicamenteuse, une hémorragie post-partum, et expliquer au patient les règles de la prévention et de la prise en charge des maladies.- Depuis octobre 2009, une modification au règlement visant les infirmières autorisées et les infirmières praticiennes les habilite à mélanger, délivrer et administrer les médicaments de catégorie I dans l’objectif de traiter les symptômes d’une affection pseudo-grippale, sans l’ordre d’un médecin ou d’un autre professionnel de la santé.Liens utilesMinistère des Services de santé de la Colombie-BritanniqueCollège des infirmières autorisées de la Colombie-BritanniqueUnion des infirmières de la Colombie-BritanniqueAssociation des infirmières praticiennes de la Colombie-Britannique[Mise à jour avril 2010] MÉDECINS Activités et programmes gouvernementaux connexesProgramme de soutien à la pratique- En mai 2008, le gouvernement a mis en route le programme de soutien à la pratique (Practice Support Program – PSP), avec un financement non récurrent de 20 millions $, pour aider les omnipraticiens et leurs assistants de bureau à améliorer l’efficacité de la pratique et la prestation de soins aux patients. Les autorités sanitaires de la province ont réalisé le programme grâce à des équipes régionales de soutien, formées d’omnipraticiens et d’assistants choisis parmi les pairs leaders.- Le programme consiste en modules d’apprentissage sur la prise en charge des maladies chroniques et la santé mentale. Parmi les omnipraticiens qui ont participé au module sur la prise en charge des maladies chroniques, 89 % ont déclaré que cela les avait aidés à prodiguer de meilleurs soins.- À ce jour, plus de 1 400 médecins et assistants ont pris part à cette formation.Liens utilesMinistère des Services de santé et du Mieux-être de la Colombie-BritanniqueCollège des médecins et chirurgiens de la Colombie-BritanniqueAssociation des médecins de la Colombie-Britannique[Mise à jour avril 2010]

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