Le DSQ avance à petite vitesse dans la région de Québec

Après trois ans marqués par d’importants problèmes liés à l’implantation et à la mise au point du projet-pilote, le Dossier de santé de Québec (DSQ) se met finalement en route dans la région de Québec, mais à petite vitesse.Flanqué de Normand Bonin, président de l’Association québécoise des pharmaciens propriétaires, le ministre de la santé, Yves Bolduc, a récemment annoncé que cinq emplacements ceinturant Québec avaient été retenus pour le déploiement initial du DSQ et que 10 pharmacies communautaires adhéreraient au système.Cette première phase d’implantation du DSQ ne porte toutefois que sur le volet médicaments et encore, pas dans sa totalité. Le prescripteur électronique, qui permettra aux médecins de remplir les ordonnances électroniquement avant de les acheminer aux pharmaciens, ne sera pas prêt avant l’automne, de même que le visualiseur, une autre fonctionnalité extrêmement importante du DSQ.Le DSQ comprend trois éléments majeurs : le médicament, les résultats de laboratoire et la radiologie. C’est dire que l’on est encore loin d’un DSQ totalement fonctionnel dans tout le Québec.Emplacements retenusLes quatre cliniques médicales retenues pour la mise en service dans la Capitale-Nationale sont le GMF Saint-Vallier, le GMF Cité médicale, la clinique médicale Pasteur et le CLSC Basse-Ville. Fait étonnant, le Ministère n’a pas été en mesure de confirmer le cinquième site en conférence de presse. Les 10 pharmacies participantes n’ont pas non plus été désignées. Il y a quelques mois, la plupart des pharmacies intégrées au projet-pilote s’étaient retirées du DSQ en raison de l’apparition de graves bogues technologiques, une situation qu’a reconnue Normand Bonin en présence du ministre. « Le projet est tombé parce que nous avons éprouvé des difficultés techniques effrayantes qui ont eu des conséquences directes sur les opérations d’une pharmacie, a-t-il commenté. Quand un système informatique tombe en panne pendant huit heures, c’est vraiment une catastrophe. »Selon M. Bonin, le fournisseur informatique et le Ministère ont réglé les problèmes techniques. « Ce n’est pas encore parfait, mais nous sommes partis d’un temps-réponse de 15 secondes en 2007-2008 à une seconde en 2010. Nous sommes en communication active avec la RAMQ et nous ne nous apercevons d’absolument rien. Pour l’instant, c’est un peu plus lent, mais nous sommes assurés d’une chose : il n’y a aucun problème technique que nous ne serons pas capables de régler. »Pas de calendrierSelon le calendrier initial annoncé en 2006, le déploiement du DSQ dans tout le Québec devait être terminé en 2010. Or, toutes les fonctionnalités ne sont pas encore à l’œuvre. Le ministre a précisé à ce sujet que les composantes du DSQ à venir s’intégreront à la base fonctionnelle actuelle et que la solution informatique complète sera achevée à la fin de 2011.Le ministre Bolduc, qui a certainement appris des erreurs passées en matière de prévisions, a refusé de fournir un calendrier d’implantation précis du DSQ pour tout le Québec. Il a seulement assuré que les régions éloignées ne seront pas défavorisées lors du déploiement. Personne n’est donc en mesure, à ce stade-ci, de dire avec exactitude quand le DSQ sera implanté partout au Québec.

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