Médicaments antiépileptiques: pas d'amélioration de la tolérabilité ou de l'efficacité en 30 ans

Les médicaments antiépileptiques sont à la base du traitement des patients atteints d’épilepsie nouvellement diagnostiqués. Plusieurs médicaments de deuxième génération avec différents mécanismes d’action ont été introduits au cours des trois dernières décennies. Parmi ces agents de deuxième génération figurent le clobazam, l’acétate d’eslicarbazépine, le felbamate *, la gabapentine, le lacosamide, le lévétiracétam, la lamotrigine, l’oxcarbazépine, le pérampanel, la prégabaline, le rufinamide, la rétigabine *, le remacémide *, la tiagabine *, le topiramate, le vigabatrine et le zonisamide * (les médicaments marqués d’un * ne sont pas encore commercialisés au Canada). (1).L’efficacité globale du traitement médicamenteux antiépileptique est affectée par l’innocuité et la tolérabilité, qui ont rarement été spécifiquement étudiées. Jusqu’à 88 % des personnes prenant des médicaments antiépileptiques éprouvent au moins un effet indésirable qui affecte négativement leur qualité de vie. Les effets indésirables provoquent généralement l’arrêt précoce du traitement, ce qui empêche l’optimisation de la posologie pour le contrôle des crises. (1)Certains médicaments antiépileptiques de deuxième génération ont démontré une efficacité similaire, mais une meilleure tolérabilité que les agents de première génération (carbamazépine, phénytoïne, valproate) dans des études comparatives. Toutefois, on n’avait pas encore étudié si leur utilisation avait amélioré la tolérance globale du traitement contre l’épilepsie. (1)Une nouvelle étude a examiné les facteurs associés à la tolérabilité des médicaments antiépileptiques et vérifié si la tolérance des médicaments antiépileptiques s’était améliorée au cours des 30 dernières années. L’étude de cohorte longitudinale, menée dans une clinique spécialisée en Écosse, a inclus des patients nouvellement diagnostiqués d’épilepsie entre 1982 et 2012, et les a suivis jusqu’en 2016. Les chercheurs ont examiné les associations entre les facteurs de risque potentiels et le développement d’effets indésirables intolérables, ainsi que le taux d’effets indésirables intolérables indiquées dans les monothérapies initiales de médicaments antiépileptiques pendant trois périodes : de mi-1982 à mi-1992 ; de mi-1992 à mi-2002 ; de mi-2002 à avril 2016. (1)À lire aussi: Provoquer des crises d'épilepsie pour les faire disparaîtreL’étude a inclus 1 795 patients (54,0 % d’hommes, âge médian de 33 ans). Un total de 3 241 médicaments antiépileptiques ont été prescrits au cours de la période d’étude ; 504 d’entre eux (15,6 %) ont arrêté la médication dans les six mois en raison d’effets indésirables intolérables. (1)Les enfants (

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