Alberta - Mises à jour de la législation: Prescription élargie pour les pharmaciens, extension des soins primaires

PharmaciensInfirmièresMédecinsQuoi de neuf• En avril, le ministère de la Santé et du Mieux-être de l’Alberta a commencé à verser aux pharmacies une allocation temporaire durant la transition vers un nouveau mode de rémunération (pour les détails, voir Activités et programmes gouvernementaux connexes, pharmaciens plus bas).• Les infirmières négocient avec le gouvernement les changements proposés aux niveaux de dotation dans le cadre de la stratégie de transformation du milieu du travail (pour les détails, voir Activités et programmes gouvernementaux connexes, infirmières plus bas). PHARMACIENS Champ de pratique - En avril 2007, l’Alberta est devenue la première province du Canada à accorder aux pharmaciens indépendants l’autorisation de prescrire en vertu du règlement intitulé Pharmacists Profession Regulation of the Health Professions Act. Le Collège des pharmaciens de l’Alberta (ACP) a préparé un guide (Standards for Pharmacist Practice requirements) pour les pharmaciens qui font le choix de prescrire.- En avril 2007, les pharmaciens ont de plus obtenu l’autorisation d’administrer des injections après une formation complémentaire.- Les pharmaciens peuvent solliciter une autorité de prescrire élargie, qui leur permet d’établir des ordonnances initiales et de gérer un traitement en cours. Les candidats doivent remplir les exigences prévues par le Collège des pharmaciens de l’Alberta (pour les détails, voir Autorité de prescrire élargie plus bas).- Le Collège des pharmaciens de l’Alberta et l’Association des pharmaciens de l’Alberta ont lancé une campagne sur trois ans pour sensibiliser le public à l’élargissement du champ de pratique des pharmaciens. Exigences relatives à l’autorité de prescrire- Pour prescrire, les pharmaciens doivent être couverts par une police d’assurance responsabilité civile professionnelle de 2 M$ au minimum et doivent suivre le programme d’orientation prévu par le Collège des pharmaciens de l’Alberta.- Le guide établit sept critères fondamentaux que doivent respecter les pharmaciens pour prescrire : professionnalisme; compétence individuelle; information pertinente; consentement éclairé; pertinence de l’ordonnance; documentation; et notification d’autres professionnels de la santé.Types de prescriptionLe champ de pratique des pharmaciens les autorise à prescrire dans trois situations :1. en cas d’urgence;2. pour adapter une prescription existante; et3. pour établir une ordonnance initiale ou gérer un traitement en cours (après avoir réussi un processus de demande).Prescription en cas d’urgence - Les pharmaciens peuvent prescrire en urgence dans les cas où le patient a un besoin immédiat d’une pharmacothérapie et où il n’a accès à aucun praticien prescripteur autorisé (p. ex., en région rurale éloignée). Le pharmacien peut alors offrir un traitement d’appoint pour traiter les symptômes jusqu’à ce que le patient soit en mesure de consulter un professionnel de la santé pour obtenir un diagnostic.Adaptation d’ordonnanceTrois actes relèvent de la catégorie de l’adaptation d’une ordonnance :1. changement de dosage, de composition ou de posologie;2. renouvellement d’une prescription pour assurer la continuité du traitement; et3. prescription d’un médicament de substitution dont les effets thérapeutiques seront semblables.- Certaines restrictions s’appliquent pour la modification d’un dosage : il doit s’agir d’une ordonnance initiale (et non d’un renouvellement) et le patient doit nécessiter, en fonction de son âge, de son poids ou du fonctionnement d’un organe, un ajustement de dosage; ou encore le dosage prescrit n’est pas sur le marché. Ces restrictions ne s’appliquent pas au changement de composition ou de posologie ni à la substitution d’un médicament.Autorité de prescrire élargie- Les pharmaciens cliniciens qui souhaitent établir une ordonnance initiale ou gérer un traitement en cours doivent obtenir une autorisation élargie de prescrire en suivant un rigoureux processus de demande régi par le Collège des pharmaciens de l’Alberta.- Cette autorisation élargie aidera les pharmaciens, dans certains cas, à répondre de façon plus opportune et plus efficace aux besoins thérapeutiques des patients. Le plus souvent, il s’agira de gérer un traitement en cours; toutefois, dans certaines circonstances, un pharmacien autorisé peut initier un traitement quand il constitue le premier point de contact du patient.- Le pharmacien peut prescrire tout médicament (sauf les narcotiques et substances contrôlées) pour toute maladie ou tout état, dans les limites de sa compétence personnelle et pour la durée qu’il juge adaptée au cas particulier du patient.Activités de prescription à ce jour- En avril 2009, deux ans après l’entrée en vigueur de l’autorité de prescrire, presque tous les pharmaciens (98 %) déclarent y recourir au moins une fois par mois (par rapport à 75 % l’année précédente), d’après une étude menée par le Groupe pharmacie des Éditions Rogers (sondage Tendances et perspectives de 2009 auprès des pharmaciens). Les pharmaciens établissent en moyenne 21,2 ordonnances par mois (par rapport à 16,7 auparavant), surtout des adaptations (82 %), ainsi que des ordonnances d’urgence (13 %) et des ordonnances exigeant une autorisation élargie (5 %).- Selon les données de IMS Health, les pharmaciens traitent régulièrement environ 2 % de toutes les ordonnances.- Au 1er juin 2009, 52 pharmaciens avaient obtenu l’autorisation élargie de prescrire, qui leur permet de gérer un traitement en cours et d’initier des ordonnances. Vaccinations- Au 1er juin 2009, 212 pharmaciens exercent l’autorité d’administrer des injections, après avoir suivi un programme de formation à deux volets mis au point par l’Association des pharmaciens de l’Alberta.Activités et programmes gouvernementaux connexes Le projet PPMI- Grâce à un financement du ministère de la Santé, des pharmaciens communautaires ont été choisis pour participer au projet Pharmacy Practice Models Initiative (PPMI), qui vise à évaluer la compétence des pharmaciens à gérer les traitements médicamenteux et à trouver moyen de rémunérer cette compétence. La gestion de la médication consiste pour le pharmacien à analyser, prendre en charge et régler les besoins en médicaments d’un patient.- Le modèle de service de la PPMI porte sur un champ d’exercice élargi, soit l’adaptation d’une ordonnance, la prescription en cas d’urgence, l’autorité de prescription élargie, l’administration des injections, les services conseils ou l’orientation et l’information sur les maladies chroniques.- Les pharmaciens participants ont colligé des données de mars 2009 à mars 2010 pour évaluer l’incidence de la pratique élargie sur la santé des patients et sur les résultats des traitements pharmacologiques.Stratégie pharmaceutique de l’Alberta- A la phase deux de la Stratégie pharmaceutique, une allocation temporaire pour faciliter la transition vers un nouveau modèle de rémunération a commencé à être versée aux pharmaciens. Du 1er avril 2010 au 31 mars 2011, les pharmacies recevront une allocation de 3 $ par ordonnance, en sus des frais habituels d’ordonnance de 10,93 $ pour les ordonnances de moins de 75 $. Ce montant baissera à 2 $ à compter du 1er avril 2011 jusqu’au 31 mars 2012, et à 1 $ du 1er avril 2012 au 31 mars 2013.- Le ministère de la Santé de l’Alberta espère avoir mis en place le nouveau modèle de rémunération au 1er juillet 2010. Il sera financé environ pour moitié par les économies prévues, soit à peu près 50 M$, à la suite du plafonnement du prix des médicaments génériques (fixé à 45 % du prix des produits de marque).- Une subvention non renouvelable sera aussi mise à la disposition des pharmacies pour les aider à s’adapter au nouveau modèle de rémunération. De plus, le plan du gouvernement comprend un fonds de 5 M$ pour les pharmacies en zones rurales et éloignées.Réglementation visant les techniciens en pharmacie- L’Alberta se prépare à modifier le règlement sur la profession de pharmacien en inscrivant le technicien en pharmacie comme membre d’une profession de la santé réglementée.- Le Collège des pharmaciens de l’Alberta a amorcé les consultations pour établir les Normes de pratique du technicien en pharmacie au printemps 2010.Liens utilesMinistère de la Santé et du Bien-être de l’AlbertaCollège des pharmaciens de l’AlbertaAssociation des pharmaciens de l’Alberta[Mise à jour avril 2010]INFIRMIÈRES Activités et programmes gouvernementaux connexesTransformation du milieu du travail- Au début de 2010, les Services de santé de l’Alberta ont rendue publique la stratégie intitulée « Transformation du milieu du travail », qui propose de réduire les niveaux de dotation en soins de santé, en particulier chez les infirmières. Suivant cette stratégie, de 2009 à 2012, la province vise à harmoniser le nombre et le type de personnel aux besoins des patients. Il s’agit notamment de tirer « tout le bénéfice possible des services des infirmières praticiennes et d’autres professionnels de pratique avancée comme les sages-femmes » et de recourir aux infirmières auxiliaires autorisées et aux aides-soignants en faisant appel à « tout leur champ de pratique et davantage au besoin ».- Les infirmières autorisées s’inquiètent du fait que leur remplacement par des infirmières auxiliaires et des aides-soignants moins compétents, puisse entraîner des risques pour la sécurité du public, de même que des pertes d’emplois dans leur groupe.- Au cours de l’hiver 2010, le Collège et l’Association des infirmières autorisées de l’Alberta (CARNA) ont mené une campagne média pour mieux sensibiliser le public au le rôle des infirmières autorisées.- En décembre 2009, le Collège et l’Association des infirmières autorisées de l’Alberta (CARNA), le Collège des infirmières auxiliaires autorisées de l’Alberta et le Collège des infirmières psychiatriques autorisées de l’Alberta ont publié un rapport conjoint (Knowledge and Education at Entry to Nursing Practice in Alberta) sur un projet de recherche traitant de la formation des infirmières et des relations entre les diverses catégories d’infirmières.- L’organisme United Nurses of Alberta négocie en ce moment les modalités de la stratégie de « Transformation du milieu du travail » avec les Services de santé de l’Alberta.Liens utilesServices de santé de l’AlbertaMinistère de la Santé et du Bien-être de l’AlbertaCollège et Association des infirmières autorisées de l’AlbertaCollège des infirmières psychiatriques autorisées de l’AlbertaCollège des infirmières auxiliaires autorisées de l’AlbertaAssociation des infirmières de l’AlbertaAssociation des infirmières praticiennes de l’Alberta[Mise à jour avril 2010]MÉDECINSActivités et programmes gouvernementaux connexes Transformation du milieu du travail- Autre volet de la stratégie de « Transformation du milieu du travail » amorcée au début de 2010, les Services de santé de l’Alberta cherchent à augmenter la capacité des services des médecins en permettant à d’autres professionnels de la santé d’exercer pleinement leur champ de compétence. Les détails sont attendus prochainement, les négociations étant en cours avec les professionnels de la santé touchés.Réseaux de soins primaires- Au printemps de 2010, l’Alberta a ouvert son 33e réseau de soins primaires (Primary Care Network – PCN) desservant près de 23 000 résidents de l’Athabasca et de Westlock. Six cliniques et 18 médecins y participent.- Plus de 50 pharmaciens ont été incorporés dans de tels réseaux à l’échelle de la province, de même que des infirmières, des diététiciens et d’autres professionnels.- Les réseaux constituent la principale mission du projet Primary Care Inititative, amorcé en 2003 et géré conjointement par le ministère de la Santé et du Bien-être de l’Alberta, les Services de santé de l’Alberta et l’Association des médecins de l’Alberta. Plus de 60 % des omnipraticiens de la province sont membres d’un réseau de soins primaires, la cible étant de 80 % en 2011.Liens utilesServices de santé de l’AlbertaMinistère de la Santé et du Bien-être de l’AlbertaPrimary Care InitiativeCollège des médecins et des chirurgiens de l’AlbertaAssociation des médecins de l’Alberta[Mise à jour avril 2010]

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