Accessa élargit son offre grâce à de nouvelles ententes avec des pharmaceutiques

Petit à petit, Accessa poursuit son but. La pandémie a quelque peu contrarié les plans initiaux, «mais on est en train de prendre notre erre d’aller», signale son président, Jean Bourcier, qui est également directeur général de l’AQPP. Fondée il y a trois ans, l’entreprise veut «démocratiser l’accès aux médicaments de spécialité pour les patients atteints de maladies chroniques, graves ou rares afin qu’ils puissent bénéficier d’une prise en charge globale du traitement par leur propre pharmacien». Concrètement, Accessa cherche à conclure des ententes avec des fabricants de médicaments de spécialité afin de mettre sur pied ses propres programmes de soutien aux patients (PSP), qui se veulent «plus accessibles, efficaces et éthiques» que ceux proposés par les compagnies pharmaceutiques. «Notre solution respecte le droit des patients qui prennent ces traitements de choisir leur pharmacien», indique ainsi Jean Bourcier. La plupart des PSP, qui combinent soutien financier et suivi thérapeutique pour assurer l’adhésion au traitement, ont été développés sur un modèle pancanadien qui ne tient pas compte de la réglementation québécoise en matière de libre choix de son pharmacien. Les patients qui veulent en bénéficier sont en effet redirigés vers une «pharmacie de spécialité» qui leur est imposée. Généralement situées dans les grandes agglomérations, voire en dehors du Québec, ces officines sont souvent éloignées de leur domicile et ne sont donc accessibles que par téléphone. À l’inverse, Accessa entend remettre le pharmacien communautaire au cœur du processus. «De par sa relation avec le patient et la connaissance de son dossier pharmacologique, il peut mieux le servir en assurant une prise en charge plus complète et plus précise», affirme Jean Bourcier. Il souligne par ailleurs que cette proximité physique entre le patient et son pharmacien, ainsi qu’avec son médecin, est un facteur clé pour susciter l’adhésion à ces thérapies complexes, en contrôler les effets secondaires et les ajuster si besoin. Bonne réception Les pharmaciens québécois, à qui Accessa appartient indirectement, adhèrent à sa philosophie. «On leur demande d’en faire encore plus, mais l’accueil est bon», confirme Jean Bourcier. Un millier d’entre eux ont déjà suivi la formation offerte par l’entreprise, 410 pharmacies sont impliquées et environ 1000 patients bénéficient aujourd’hui d’un PSP d’Accessa. Du côté des pharmaceutiques, il y a certes une certaine résistance au changement. «Les dernières ententes qu’on a conclues montrent cependant une meilleure réceptivité. Elles comprennent mieux notre rôle et reconnaissent la pertinence du modèle unique d’Accessa», observe le directeur général de l’AQPP. L’entreprise vient ainsi d’élargir son offre de PSP à quatre produits biosimilaires de la molécule adalimumab pour le traitement de différentes conditions inflammatoires, comme la polyarthrite rhumatoïde et la maladie de Crohn. En plus d’Hyrimoz® (Sandoz), Accessa ajoute à son catalogue Amgevita® (Amgen), HulioMD (Viatris), et SimlandiTM (BioJAMP), en collaboration avec McKesson Canada. Elle a également entériné des ententes pour le médicament Fulphila® (Viatris), un biosimilaire de pegfilgrastim utilisé notamment dans le cadre d’un traitement de chimiothérapie, et pour un générique de teriflunomide (Mantra Pharma) utilisé dans le traitement de la sclérose en plaques. Plusieurs autres partenariats seraient dans les tuyaux de l’entreprise. Jean Bourcier espère d’ailleurs que les dernières ententes conclues produiront un effet d’entraînement. «On est encore une compagnie en démarrage, mais on prend de l’envergure», souligne-t-il en estimant qu’Accessa devrait atteindre sa vitesse de croisière l’année prochaine.

Accessa élargit son offre grâce à de nouvelles ententes avec des pharmaceutiques

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